2016 Séminaire Lire en Afrique des bibliothèques de Dakar

jeudi 18 février 2016
par  LEA

Ce 17 février 2016, comme chaque année, Lire en Afrique a invité les bibliothécaires à se réunir pour partager les faits marquants de leur bibliothèques issus de leurs bilans annuels.

Le séminaire s’est tenu dans la toute nouvelle bibliothèque de Grand Médine/Patte d’Oie.

Tous les présents ont pu participer à l’inauguration de cette nouvelle bibliothéque qui a clôturé le séminaire.

Un point est revenu dans les commentaires des participants : le peu d’intérêt des élus pour les bibliothèques qui devraient être prises en compte au titre de la culture dans les budgets municipaux.

Le responsable de la nouvelle bibliothèque de Grand Médine Patte d’oie est Abdoulaye Sarr. Pour l’installation de la bibliothèque, il a été accompagné par Eliane et Marie Josèphe. Pour se familiariser avec l’activité de bibliothèque, il est allé deux fois chez ses collègues de la bibliothèque de Parcelles Assainies.

L’équipe de la BISO (Bibliothèque Issa Samb de Ouakam), est représentée par 4 personnes. La bibliothèque est gérée par les jeunes étudiants et lycéens qui se sont organisés en commission, commission des prêts, commission d’animation, commission communication, commission finances, commission anglais et développement personnel. D’entrée, ils remettent leur bilan annuel très complet. Leur association compte 50 membres dont 12 sont impliqués dans l’activité de bibliothèque.

La bibliothèque Sicap Jet d’eau a été ouverte en 1975. la bibliothécaire Aissatou Niaye Gaye y a été affectée en 2012, en provenance de Biscuiterie où la bibliothèque a été fermée. A son arrivée à Sicap, le fonds documentaire était obsolète. C’est Lire en Afrique qui lui a permis de démarrer avec une nouvelle dotation.

Diamy Dieye Sall, bibliothécaire de Parcelles Assainies. Le centre, qui abrite la bibliothèque, a vu toutes ses activités délocalisées en raison de la vétusté du bâti. La bibliothécaire a refusé que sa bibliothèque soit transférée et résiste sur place. La perte des activités du centre a eu un impact sur la fréquentation de la bibliothèque / Alors qu’en 2014, elle faisait 1325 prêts, il n’y en a plus que 700 en 2015.

Maty Ndiaye est bibliothécaire à Cambérène. Sa bibliothèque fonctionne bien grâce à la collaboration de l’association des élèves et étudiants Layennes qui ouvre la bibliothèque le soir en lecture sur place. La bibliothèque fonctionne ainsi sur une grande plage horaire : aux horaires de bureau avec la bibliothécaire et le soir avec les jeunes layennes. Mais quand elle était en congé, des œuvres, en particulier destinées aux classes de troisième, ont disparu par manque de vigilance de l’équipe.

A la BOSY (Bibliothèque Ousmane Sembène de Yoff), Mamadou Cissé est le coordinateur de la bibliothèque assisté par une équipe de 30 jeunes bibliothécaires bénévoles.Pensant trouver un appui chez leur nouveau maire : Abdoulaye Diouf Sarr, ils sont allés le trouver et ont été très déçus quand ils leur a remis 4 livres en tout et pour tout.Il avait pourtant mis à son programme politique la création d’une bibliothèque "digne de ce nom". Les jeunes envisagent d’organiser une délégation pour lui faire remarquer qu’il ne tient pas ses promesses.

Lamine Diatta, coordinateur des bibliothèques de Basse Casamance, présent à Dakar pour un décès a été invité à participer au séminaire. Il présente sa bibliothèque de Mlomp qu’il gère depuis 2005. "Avant les gens ne voulaient pas prendre en compte la bibliothèque dit-il, mais désormais, j’ai un mot à dire à chaque réunion sur l’éducation. Avant, à Mlomp on se demandait pourquoi on n’arrivait pas à avoir de bacheliers, mais depuis qu’on a la bibliothèque, tout à changé et les étudiants réussissent."


Navigation

Articles de la rubrique