Aissatou Diatta, lectrice organisée

vendredi 14 décembre 2018
par  LEA
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Aissatou Diatta, lectrice à la bibliothèque de Mlomp, 22 ans, étudiante à l’Institut Supérieur d’Entrepreneuriat et de Gestion de Ziguinchor.
Elle ambitionne de devenir journaliste de presse écrite.

Des maîtres qui incitent le élèves à fréquenter la bibliothèque

La bibliothèque de Mlomp m’a apporté beaucoup d’avantages positifs, parmi lesquels, la maîtrise de la langue française : mieux parler le français, avoir un bon niveau de vocabulaire.
J’ai commencé à fréquenter la bibliothèque dès son ouverture, en 2005, alors que j’étais en classe de CE2. C’est le bibliothécaire, monsieur Lamine Diatta qui est venu dans la classe nous parler de la bibliothèque. Presque tous les élèves de la classe sont allés s’y inscrire parce que notre maître nous y obligeait.

Un méhode de lecture astucieuses

C’est moi qui choisi ce que je veux lire, je regarde la présentation au dos du livre et c’est comme çà que j’emprunte ce qui me plaît. Je n’avais pas de difficulté à lire. J’ai toujours continué à lire, je rendais même les livres avant la date de retour, pour en emprunter d’autres.

En 2015, j’ai même tenu un cahier. J’y ai noté tous les livres que je lisais et tous les mots nouveaux que je ne connaissais pas pour les chercher ensuite dans le dictionnaire où bien je demandais le sens au bibliothécaire qui m’expliquait. J’ai deux cahiers pour l’année 2015.

Cette année là, j’ai lu tous les exemplaires de la série « grand galop », je me voyais moi même parmi les personnages. J’ai regretté qu’il n’y ait pas d’autres titres. J’ai lu aussi la série des "Justine", quelques "Adoras" et des "Harlequin".

J’ai emprunté aussi beaucoup de manuels et toujours, en même temps, une fiction pour les loisirs. Je lisais d’abord la fiction avant de commencer mes devoirs.

Avec la bibliothèque, le niveau monte et sans bibliothèque le niveau baisse, c’est prouvé

C’est vraiment la bibliothèque qui m’a aidé au cours de ma scolarité. Après la 3ième , mon père m’a envoyé chez un oncle à Tambacounda pour le lycée. Mais là, je ne fréquentais pas de bibliothèque, si bien que j’ai redoublé la classe. Alors mon père m’a fait revenir à Mlomp et j’ai fréquenté le lycée de Thionk Essyl. J’ai continué de venir à Mlomp pour fréquenter la bibliothèque avec trois de mes amies du lycée.

Maintenant je suis à Ziguinchor et je fréquente l’institut. Je suis en troisième et dernière année, mais je ne connais pas de bibliothèque. J’aimerais pouvoir emprunter des livres de Mlomp que mon père m’apporterait chaque mois, mais la bibliothèque est fermée, je le regrette.

Mes frères et sœurs ont fréquenté aussi la bibliothèque, mais ils étaient moins assidus que moi, notre mère et notre père nous incitaient à aller à la bibliothèque. Mon père est instituteur à Mlomp. Il y avait d’autres bons lecteurs aussi à Mlomp. J’ai toujours préféré lire plutôt que faire mes devoirs.

C’est toujours en français que j’avais de bons résultats. J’étais souvent première de ma classe ou seconde. La bibliothèque m’a beaucoup aidée. J’empruntais aussi des manuels d’anglais et d’espagnol pour faire des exercices supplémentaires que je proposais à la correction de mes professeurs. Ils m’encourageaient à continuer.

Quand je n’ai pas eu de livres à ma disposition, à Tamba et même à Ziguinchor, mon niveau a baissé et j’ai même redoublé une classe. C’est pourquoi mon père m’a fait revenir à Mlomp pour m’inscrire à Thionk Essyl et j’ai eu de nouveaux des livres et j’ai réussi.

Le Cahier d’Aissatou (extraits)


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