Missions de Lire en Afrique en novembre-décembre 2005

lundi 6 mars 2023
par  LEA

OBJECTIFS DE LA MISSION :
-  Organiser les premiers séminaires décentralisés du Cayor et du Sine
-  Trouver un local de stockage des livres en attente d’affectation
-  Etudier les nouvelles demandes de bibliothèques pour constituer leur dotation pour lors de la prochaine expédition de début 2006 (consommation budget 2005)
-  Préparer la logistique du stage de formation à Kayes (Mali)

VISITE DES BIBLIOTHÈQUES LIRE EN AFRIQUE

N’dande

Sur la route nationale, la bibliothèque se voit de loin, M’baye Fall a fait un panneau sur une plaque de contreplaqué qu’il a dû modifier pour signaler tous les partenariats : DLL qui a fourni le mobilier, etc.
Aujourd’hui, il y a 200 inscrits dont 139 ont fréquenté la bibliothèque en 2005. Finalement le préfet n’est pas venu visiter ni s’inscrire. M’baye Fall est partant pour le stage de Kayes. Nous lui remettons l’invitation et le programme.
Le Kit écriture est remis à M’baye Fall qui choisit pour la prochaine fois, Amadou Hampaté Bâ et les religions.
Nous lui remettons le dossier signalétique / autoformation qui est constitué de 10 feuilles 160 gr bleues et jaunes, 1 feutre, 1 guide du bibliothécaire du CLEF, le guide animation jeunesse édité par la Joie par les livres.

Meckhé

  • Bibliothèque Lire en Afrique de Mécké Nous rencontrons au restaurant sur la route Makhete Djitté et Moussa Djitté le bibliothécaire. Les clés sont avec quelqu’un qui n’est pas à Meckhé, nous ne pourrons pas visiter les nouveaux locaux.
    La bibliothèque a déménagé. Le propriétaire du précédent local a voulu augmenter le loyer. Ils louent maintenant un local situé en face du bar à bière, à l’étage. Ils ont reçu le mobilier de la DLL : 6 étagères, 12 chaises adultes, 4 chaises enfants, 1 bureau, 2 tables et 1 présentoir ; ainsi qu’un lot de 172 livres. La DLL est venue visiter la bibliothèque : Ghislaine et Coumba. Il y a eu une journée de travail avec elles.
    Il y a eu un compromis avec le maire qui a donné un terrain. Il cherche des partenaires pour construire un local multiculturel. Nous sommes allées visiter : le terrain est situé à l’entrée du village, dans les futures zones de développement, de l’autre côté de la route nationale Dakar Saint Louis, loin de tout. Djitté pense aller à Saint Dié pour solliciter la mairie de mettre au point un chantier : le centre de promotion de la citoyenneté.
    Les bibliothécaires sont : Moussa Djitte, Moussa Amadou Diakhaté, Adèle Bassene, institutrice en CP et Madiodio Niang
    Les horaires d’ouverture sont 8H à 12H du lundi au samedi. Les lecteurs sont les élèves du CEM et du lycée. La cotisation annuelle est à 500 F et chaque collégien ou lycéen paie 100 F par mois. Les élèves du primaire ne paient pas. Lors de la dernière réunion avec le proviseur, le lycée de Meckhé a réclamé d’autres livres. Le lycée de Meckhé a été reçu 1er à l’examen du bac en 2005 pour le département et l’élève reçu 1er du département est Saliou Diouf, le bibliothécaire. Les élèves ont envoyé une lettre de remerciement à la bibliothèque.
    Il y a 102 inscrits depuis octobre. A fin 2004 il y avait 127 inscrits. Les profs viennent travailler à la bibliothèque avec les annales qui ne sortent pas. Ils font des photocopies.
    Les enseignants réclament des manuels de SVT de 3 ème à terminales ainsi que des manuels de physique, espagnol et anglais. Les directeurs d’écoles primaires demandent des grammaires et des manuels de conjugaison.
    Ce qui est le plus emprunté : manuels, annales, œuvres du programme.
    Ils ont organisé un thé débat avec invitation d’un professeur.
    A la question posée concernant les manuels du projet banque mondiale, ils nous informent qu’au CEM pour 1400 élèves, ils ont reçu 2 cartons de manuels. Nous leur proposons de leur remettre un kit manuels stocké à Pikine.
    Au stage de Dakar auquel a participé Moussa Djitté, il y avait un bibliothécaire de Koungheul.
    Nous leur remettons un kit signalétique/autoformation + un kit pour Thilmakha, Djitté le donnera au directeur de l’école de Thilmakha.
  • Autre bibliothèque à Mecké. Nous visitons la seconde bibliothèque de Meckhé avec Moussa Djitté. Elle est gérée par une ASC qui loue un espace assez grand de deux salles une pour les livres et une salle de lecture attenante. Elle dispose du même mobilier en provenance de la DLL. Ils ont surtout des manuels. Nous engageons la conversation pour leur suggérer de regrouper leurs forces, plutôt que s’épuiser chacun à se faire concurrence en payant chacun un loyer. S’ils parviennent à mettre tout en commun, nous leur promettons que Lire en Afrique leur attribuera 2000 livres nouveaux. Nos interlocuteurs semblent approuver mais ne sont pas décisionnaires, nous partons donc à la recherche de Makhete Djitté pour en discuter. Ce dernier ne veut rien savoir. Il est en concurrence avec l’autre président un point un trait. Ah ces politiciens !

Pikine

Nous passons sans avoir prévenu. La bibliothèque est ouverte. Coudy Sidibé, la secrétaire du complexe, est assise dehors avec le policier de garde. Elle nous fait la bise. Le bibliothécaire Moussa Diop a été recruté par la mairie et une nouvelle recrue Ngone Niang.
L’enregistrement est terminé. Ils ont 7000 livres. Des zones ont été créées notamment une zone jeunesse assez vaste, ils ont récupéré de nouvelles étagères métalliques venant de la mairie, elles sont assez vétustes et auraient besoin d’un coup de peinture pour cacher la rouille.
Ousseynou Niang qui devait s’occuper de tout (catalogage, cotation, formation, etc.) n’est jamais revenu.
Le classement est toujours aussi aléatoire, en fait, ils ne savent pas. Coudy réclame une formation, Eliane propose de venir passer une journée avec eux, pour procéder au classement.
La question du local pour héberger nos cartons de livres provenant du dernier conteneur et en attente de distribution est posée à Coudy qui répond favorablement : il y a des beaucoup de locaux vides dans ce complexe depuis que la mairie a déménagé et pourquoi pas la bibliothèque adulte qui n’est pas occupée, mais il faudra demander confirmation à Baba N’diaye. Ce dernier est d’accord, il nous précise que tout le temps qu’il sera là, on pourra disposer des locaux.
Quelques jours plus tard, Éliane arrive à 9H, après avoir pris rendez-vous. L’équipe tarde à arriver (le dernier arrive à midi), de plus, elle constate un manque d’ardeur à la tâche. Éliane, quasi seule, opère un premier grand tri en affectant les ouvrages par zones et brasse seule les 7000 livres puis elle tente d‘ouvrir des ateliers simples : romans adultes à classer de A à Z, documentaires cotés à classer de 001 à 999, manuels à classer par niveau et par matière. Après le repas de midi personne ne réapparaît. Le bibliothécaire titulaire passe la première partie de la matinée à polémiquer reprochant à LEA tout et son contraire, il faudra menacer de foutre le camp pour qu’il se mette à bosser avant de disparaître définitivement. C’est un recrutement politique toujours la même histoire avec les fonctionnaires municipaux.
De guerre lasse, Éliane achève le pré-classement seule et, vers 16H, rédige la liste de ce qu’il reste à faire rayon par rayon de façon très détaillée et va donner ce 4 pages 21x29,7 à Coudy Sidibé en le lui commentant mot par mot, face aux rayonnages, en demandant que tout soit terminé le 8 au matin pour la visite de leur partenaire.
En quittant le complexe LSS, Éliane, à la recherche d’un taxi, se fait agresser par une bande de coxers (aides chauffeurs de cars rapides) qui se mettent à plusieurs sur elle agrippant ses sacs (sac à dos et sac banane) elle crie et se déporte brusquement sur la voie de circulation au milieu des véhicules. Pikine est très dangereux même en plein jour et il n’y a pas tellement de taxis qui circulent.

Loul Sessene

  • Bibliothèque de la maison communautaire
    Le bibliothécaire a fait le stage de Kaolack organisé par la DLL, mais il considère que ce stage était inadapté car formant des « bibliothécaires professionnels ». Il est maintenant prof de gym a Palmarin et revient tous les week-ends à Loul Sessene.
    La bibliothèque est encombrée de toutes les tables et chaises livrées par la DLL, on ne peut plus bouger. Elle ne doit donc plus fonctionner. Cette question sera à éclaircir avec Remy N’dofène N’dour.
  • Bibliothèque de l’école primaire
    Nous allons visiter cette nouvelle bibliothèque. Le directeur nous reconnaît, c’est le beau-frère de Gana Fall. Cette bibliothèque est un projet école doté de 1,5 million de FCFA par le ministère de l’Education Nationale. Il y a eu une contribution de 117 000 FCFA des parents d’élèves plus la contribution de la coopérative.
    Ils ont fait construire les étagères sur le modèle de celles de la bibliothèque de la communauté rurale et ont acheté des livres en se référant à la liste de 600 titres donnée par la coopération française. Leur fonds documentaires se compose donc de quelques albums qu’ils ont acheté et attendent la livraison de 75 livres payés 200 000 FCFA
    Le PDEF s’est contenté de donner la liste, et un inspecteur passe pour constater que les fonds sont utilisés conformément au projet. A part cela, il laisse l’école se débrouiller, sans formation, sans guide. Ils se chargent cependant d’évaluer et se donnent le droit de contrôler dans les classes pour mesurer la compréhension.
    Le bibliothécaire est Omar Manga, il vient de Casamance. Il ouvre la bibliothèque pendant la récréation. Il est volontaire pour s’occuper de la bibliothèque. En début d’année, les enseignants se partagent les tâches collectives administratives et d’encadrement.
    Il vient juste de commencer les prêts en fixant des dates impératives de retour. Nous lui conseillons d’adopter des règles simples à retenir, par exemple 2 livres par quinzaine et de ne noter en date retour que la date du jour effectif de retour et non pas la date prévisible du retour qui ne donne aucune visibilité des retards. Si un lecteur veut rendre son livre avant la date prévue, il faut l’accepter et l’autoriser à emprunter un autre livre.
    Nous l’invitons au séminaire, il y viendra et au cours de cette réunion nous ferons la proposition de répartir les cartons restants à la bibliothèque de la maison communautaire de Loul Sessene entre Fimela et l’école primaire. La proposition est acceptée et nous la mettons immédiatement à exécution en allant à Loul à la sortie du séminaire avec les 2 bibliothécaires. Il reste 18 cartons entreposés : 9 d’albums et 9 de fictions jeunesse.
    les 9 cartons d’albums sont donnés à l’école primaire soit 500 albums et les 9 cartons de fiction jeunesse soit environ 500 livres sont emportés à Fimela avec la voiture.

Dioffior

  • CEM
    Alioune Cissé a entrepris un travail de romain : il veut reprendre sur un magnifique registre tout le stock de livres. Il y consacre tout son temps. Le classement des livres dans la bibliothèque laisse à désirer. Nous discuterons avec lui à la bibliothèque, le soir au foyer au cours à la veillée, et au cours du séminaire.
    De toutes ces conversations il ressort :
    Un conflit oppose sérieusement le prof de français Monsieur Thiam qui préconise rigueur et usage pédagogique de la lecture et Alioune Cissé qui se dit « plus sentimental » dont la démarche est de favoriser la découverte de la lecture, le respect des rythmes de chacun et l’éveil de la curiosité. Il semble qu’un compromis soit trouvé et nous encourageons la coexistence des deux démarches mais dans des mondes séparés : d’une part l’école et ses soucis pédagogique et d’autre part la lecture plaisir/loisir.
  • Foyer de Dioffior
    Nous y passons le jeudi, sur la route de Loul Sessene. Cheikh Thiam a installé les étagères perpendiculaires au mur du fond. Elles n’ont aucune stabilité, le montant du milieu semblant légèrement plus haut que ceux des bords. La moitié des livres n’a pas encore été enregistré et sont dans les cartons. Le présentoir n’a pas été installé, sa forme est légèrement différence du plan préconisé, il ne pourra pas tenir debout. Évaluant la situation, nous décidons de modifier notre programme et proposons de passer la journée du vendredi à aider à l’installation. Nous demandons au menuisier de fixer toutes les étagères au mur. En une journée, nous réussissons à tout installer. Le soir tout le monde est émerveillé du résultat avec la nouvelle disposition on voit du premier coup d’œil toute la richesse de cette bibliothèque : un petit rayon de romans adultes, un peu de documentaires et d’albums, un magnifique rayon d’usuels et 4 étagères de littérature jeunesse.
    La bibliothèque est idéalement située sur la route principale qui joint l’essentiel du village au CEM et au lycée. Tous les élèves passent 4 fois par jours devant. Le matin c’est un véritable cortège d’élèves qui circule pour se rendre à l’école.
    Nous proposons une inauguration officielle qui vaudrait pour la bibliothèque du foyer et celle du CEM. La date retenue est le premier week-end de janvier.
    Nous laissons le kit Sembene Ousmane qui comporte ses romans et le coffret de tous ses films. Il va peut-être finir en dotation à Dioffior puisqu’ils sont pour l‘instant les seuls à disposer d’une salle de projection.

Bargny

Nous nous arrêtons sur la route pour jeter un œil à la nouvelle construction bibliothèque. Elle est terminée mais non encore équipée. Le gardien nous laisse visiter. C’est magnifique et grandiose. Nous téléphonons au docteur Khalifa Cissé, membre du conseil municipal, pour faire part de notre émerveillement. Il ne semble pas au courant de l’avancement du chantier ni de la suite du projet.

Yoff Extension

Grand changement, les murs sont presque tous garnis d’étagères mais il reste plus de livres en cartons que de livres installés dans les rayonnages. On remarque 2 étagères de la BOSY et d’autres de la maire de Dakar. C’est N’gor qui a prêté les siennes. Un nouveau menuisier est venu prendre les mesures et promet les étagères pour bientôt.
M’bène Diack est partante pour Kayes. Le directeur du centre, Badiane, nous accorde son autorisation. Nous proposons des réunions locales entre les bibliothécaires de Yoff, Ouakam, N’gor et point E. Eliane essaiera d’en organiser une en janvier.
Lorsqu’au retour de Joal, Eliane apporte la convocation pour M’bène, Badiane a été muté du jour au lendemain à Grand Yoff et remplacé par madame Cissé, alias Marietou Diaw. Cette dernière demande le stage pour elle, Eliane maintient M’bène. Nous avons remarqué, que les stages de formation organisés par les institutions sont l’occasion d’attribuer aux stagiaires des per diem d’un montant non négligeable us égards aux salaires. Les places sont trustées par les chasseurs de prime indépendamment de l’adéquation des contenus de formation au public formé et ce sont les chefs qui y vont.

Info sur la situation de Ouakam

Pape Diagne
Finalement le maire a eu sa peau, en faisant intervenir le ministre qui a dissous le comité de gestion du centre de santé, si bien que Pape Diagne n’a plus de recours. Il a passé un concours et a été reçu dans les 7 premiers (4 Ouakam + 3 N’gor) qui ont été recrutés par le projet environnement financé par la banque mondiale. Leur mission, faire du « marketing social » sensibiliser la population pour l’installation de latrines et la gestion des eaux. L’Etat finance 70 % de l’investissement et les bénéficiaires 30 %.

BIBLIOTHÈQUES APPUYÉES PAR LIRE EN AFRIQUE

N’gor

Notre entretien se déroule en présence du directeur et de la bibliothécaire Amy Diène. Nous proposons le séminaire décentralisé et l’intérêt qu’il présente pour une coopération entre les bibliothèques des localités limitrophes : Yoff, Ouakam, N’gor, Point E.
Pour le kit Egypte, seuls les petits romans jeunesse sont lus. Les lecteurs réclament la suite. Les documentaires ne sont pas utilisés du tout. Nous laissons le kit à N’gor.
La bibliothécaire insiste beaucoup pour avoir des livres nouveaux. Elle veut des livres de contes et de poésie.
Nous proposons une coopération entre bibliothèques pour procéder à des échanges.
Les directeurs de centres se rencontrent tous les mercredis. Ils s’entendent bien. Il est désolé de ce qui vient d’arriver à son centre culturel qui vient d’être coupé en 2. L’autre moitié va être occupé par la gendarmerie : bureau et logements des gendarmes. La cour a été murée, la cuisine cassée et transformée en prison. Au centre socio-culturel, il reste la bibliothèque, le hall d’entrée et les bureaux du rez-de chaussée. L’ancien centre socio culturel a été récupéré par la Direction des affaires Sociales et de Santé de Omar N’doye.
Concernant Signaté, il nous informe qu’il a délégué les bibliothèques à Monsieur Lo. Ils prévoient d’équiper les bibliothèques petit à petit : la première sera FASS. Ce qui nous explique le rythme de fabrication des étagères : Yoff, Point E et FASS

Fimela

Nous sommes reçues par le directeur. La construction de l’école a été financée grâce à un prêt de l’ONG Respublica de 10 000 000 FCFA sans intérêt sur 10 ans. Avant l’école était hébergée dans des baraquements.
Il y a 195 élèves de 6 ème à 3 ème qui ont été récupérés après leur éviction de l’école publique. Ils les préparent au BEFEM. Avec le BEFEM les débouchés sont : sage-femme, infirmière, éducateur spécialisé, écoles de formation professionnelle.
Le directeur est l’ancien proviseur du CEM maintenant à la retraite il est chargé de l’enseignement, le directeur chargé de l’administration de l’école est lui aussi à la retraite de l’Education Nationale publique.
Pour l’instant, la bibliothèque n’est pas entrée en fonctionnement. Nous leur demandons de nous transmettre la liste des manuels qui leur manque.
Nous les invitons au séminaire. Ils n’ont pas regardé leur boîte mail et ne sont donc pas au courant.

NOUVELLES DEMANDES

Thiaroye Gare : Mamadou Ka

Nous rencontrons l’association pour le développement de Thiaroye dans ses locaux à Thiaroye Gare. L’association loue des locaux neufs à l’étage d’une maison particulière sur rue depuis janvier 2002. Les locaux sont vastes et propres. Il y a plusieurs pièces. L’une ouverte sur le balcon par deux portes fenêtres sera consacrée à la bibliothèque.
Il y a un peu plus loin un centre social qui pourra peut-être accueillir la bibliothèque.
Cette bibliothèque ouvrira tous les jours et toute la journée. Elle sera placée sous la responsabilité de la commission formation et une salariée de l’association qui sera bibliothécaire. L’association compte 16 personnes rémunérées dont 12 animateurs + gardiens, secrétaire, femme de ménage.
Ils ont un cyber-café et donnent des cours d’initiation à l’informatique. Depuis le début, ils ont formé 522 élèves. Les cours coûtent 20 000 FCFA pour 32 heures de cours, à raison de 4 heures par semaine pendant 2 mois.
Au début, il s’agissait du projet Yoko de Youssou N’dour qui a fait faillite mais les ordinateurs sont restés.
Un groupe de 12 français de Paris sont venus avec l’association Léo Lagrange. C’était un projet de 5 millions de Francs pour les frais de séjour, nourriture, et réfection des salles de classe.
Ils s’occupent d’un autre projet d’assainissement financé par la Banque Mondiale qui va durer 4 ans. Ce projet a démarré en avril 2004.
A Thiaroye gare, il y a 3 collèges publics, 1 lycée, des écoles privées, des écoles primaires publiques, 1 bibliothèque. Les lecteurs doivent se rendre au Centre Culturel Français à Dakar pour trouver des livres.
La discussion qui va durer plusieurs heures est assez vive. Au début nous manifestions notre réserve leur projet ne correspondant pas à nos façons de travailler. Ils ont l’habitude des ONG, des gros budgets et des retombées personnelles. Voyant notre hésitation, Ils ont redoublé d’arguments pour nous convaincre et nous avons fini par accepter, plus en raison de la localisation, une banlieue populeuse et déshéritée qu’en raison de l’équipe qui ne nous semble pas fiable.
A Pikine nous préparons 6 cartons pour Thiaroye : un jeu de 3 cartons de manuels + 2 cartons de manuels des sections commerciales + 1 carton de 200 petits classiques

Yeumbeul

Nous retournons voir Abdoulaye Kane et le rencontrons à son école. Il ne veut pas installer la bibliothèque au foyer et nous parle d’un futur local hypothétique. Nous allons attendre que son projet prenne forme concretement. Les livres préparés pour Yeumbeul seront affectés à Thiaroye Gare

Bambali

La demande nous est parvenue, lors d’une réunion à l’ambassade du Sénégal à Paris, organisée pour informer les associations sur les droits de douanes appliqués par le Sénégal aux expéditions de Conteneur par les associations d’immigrés. Cherif Tacky, membre du PS en France et au Sénégal, nous a demandé de rencontrer son neveu lorsque nous serions à Dakar, pour un projet de bibliothèque à Bambali
Nous rencontrons Souleymane Gomis, professeur de sociologie à l’UCAD au just 4 U, café situé en face de l’Université. Il a préparé un gros dossier pour défendre son projet de bibliothèque.
Bambali est une communauté rurale de 20 000 habitants avec 1 CEM, 20 écoles primaires, le lycée est à Sédhiou. L’an dernier leur association a acheté des annuels pour 8000 euros avec l’aide du Conseil Général de la banlieue parisienne où réside Cherif Tacky.
Souleymane Gomis habite Ouakam juste derrière la brigade de gendarmerie. Eliane le contactera lorsqu’elle sera à Ouakam. Le principe retenu est d’aller ensemble à Bambali pendant les vacances de Noël.
L’association a fait un dossier et depuis presque 10 ans elle cherche des financements qu’elle ne trouve pas. Apres un échange fructueux, Souleymane pense que notre solution est la plus efficace et nous convenons de travailler ensemble. Il a publié une partie de sa thèse en 2003 à l’Harmattan « la relation famille/école au Sénégal »

Gossas

Alioune Cissé a rencontré une bibliothécaire au stage de Kaolack, Sylvie Seynabou Sène qui cherche des partenaires pour avoir des livres. Nous lui téléphonons. La bibliothèque a été faite par un père blanc qui est maintenant décédé, c’est elle qui a pris la succession. Il y a 5000 livres mais elle en veut d’autres, elle dit avoir surtout des vieilles revues.

SEMINAIRE LIRE EN AFRIQUE DE DIOFFIOR

Exposé des bibliothèques participantes

Sont représentées
Bibliothèque du CEM de Dioffior : Alioune Cissé et Monsieur Thiam
Bibliothèque du foyer de Dioffior : Cheikh Thiam
Bibliothèque de Fimela : Mr N’doye et une autre personne
Bibliothèque de l’école primaire de Loul Sessene : Omar Manga

  • CEM de Dioffior
    En 1 année scolaire : 2345 prêts pour 1600 élèves. Les lecteurs essentiellement les 6 eme et 5 eme. Les livres empruntés : les BD, les albums, la littérature jeunesse.
    La bibliothèque a changé le comportement des élèves et des professeurs. La présence de dictionnaires en nombre, de petits classiques a tout changé, y compris ans la démarche pédagogique des enseignants de l’établissement.
    Avec l’arrivée de monsieur Thiam, professeur de français au collège, qui a beaucoup fréquenté la bibliothèque du CCF (de 71 à 83) dans sa jeunesse il y a eu des changements dans le fonctionnement :
    un règlement intérieur, un club de lecteurs, un club de littérature
    Monsieur Thiam explique qu’il a essayé de monter une bibliothèque à Diourbel où il fut affecté avec 100 livres donnés par le CCF : 50 manuels et 50 livres. Il aime la rigueur et exige une fiche lecture pour chaque livre rendu.
    Après Diourbel, il a été affecté à Saint Louis au lycée Charles de Gaulle où il y avait les mercredis de Charles de Gaulle organisé avec la fondation Guerin Lajoie qui avait fait une grosse dotation de livres. Mais c’est à Dioffior qu’il a été séduit. En arrivant, il s’est rendu à la bibliothèque et a proposé aux autres profs de recourir à la bibliothèque dans la préparation de leurs cours.
    Le club de lecteurs est une commission du club de français. Il y avait 50 élèves à la première réunion.
    L’objectif de ce club est de faire en sorte que tous les élèves lisent les œuvres inscrites au programme.
    Par rapport à l’animation loisirs : lire des livres, les commenter, organiser des concours d’orthographe, écrire des poésies sur le sida, etc.Les 9 super lectrices, élèves de 6 ème interrogées en mai 2005 en seront le noyau dur.
    Un débat s’instaure autour de la lecture choisie par les lecteurs hors des contraintes scolaires et la lecture obligatoire assortie de contrôles. Nous préconisons que les deux coexistent dans des sphères bien distinctes.
  • Fimela
    Ils ont reçu les livres de LEA et ont acheté les œuvres au programme pour les élèves de 3 ème
    L’abonnement est fixé à 100 FCFA.
    Il y a une commission recherche de partenaires. Les livres sont restés dans les caisses et c’est seulement en novembre que les livres ont été installés. Le prêt n’a pas encore commencé. Ils ont créé une commission de 4 membres. Pour eux cette rencontre est très importante, et ils espèrent que la coopération avec Lire en Afrique continuera.
    Contes
    Nous laissons le kit contes africains au foyer de Dioffior. Alioune Cissé a enregistré des contes sérères auprès des vieux. Il y a une femme handicapée qui connaît des contes, elle est heureuse de se sentir utile à quelque chose. Nous suggérons qu’il continue à recueillir les contes du FAOYE, les retranscrive sur ordinateur et les traduise en français pourquoi pas avec les lecteurs. Ensuite nous verrons à les faire éditer. Marie Josèphe propose de réaliser un vidéo. A suivre ... ;

Compte rendu du stage de Kaolack

Il y avait une très bonne ambiance, à la fin ils avaient la larme à l’œil.Cheikh Thiam fait le compte rendu de la première journée avec le circuit de la commande, les catalogues pour choisir, les mentions obligatoires du bulletin de commande etc. Ce compte rendu détaillé est interrompu par une question sur le pourquoi avant de détailler le comment, puisqu’il n’y a pas de budget à dépenser, le processus de commande est superflu.
Le débat qui s’instaure sur le pourquoi débouchera sur une libération des stagiaires qui se demandaient comment ils allaient venir à bout de la mise en œuvre de ce que ce stage leur avait appris : les registres, le catalogage, tout un tas de tâches administratives lourdes dont la finalité se perd dans l’histoire des bibliothèques de conservation et non de prêts. Nous rappelons l’essentiel des bibliothèques Lire en Afrique : l’accueil des lecteurs, le classement et la signalétique de façon à ce que chacun s’y retrouve et tout ce qui facilite l’accès à la lecture du plus grand nombre.

Un rendez-vous est pris entre tous les participants au stage qui décident de faire une réunion entre eux le 18 janvier au CEM de Dioffior.

Ce premier séminaire décentralisé qui a duré 3 heures de 9 h à 12 H, occasionnant peu de déplacement des participants et peu de frais d’organisation mais avec des retombées immédiates de coopération est un véritable succès.

FORMATION A L’ANIMATION JEUNESSE -STAGE DE KAYES AU MALI

Ces stage, à l’initiative de la Cheffe de projet Mali-Sénégal-Mauritanie, Brigitte Field de la Région Ile de France, est organisé à Kayes, animé par Marie Giraud (A fonds la Science) sous la responsabilité de l’association Autre Monde dans les locaux de la bibliothèque gérée par cette association. 5 bibliothécaire de Lire en Afrique y sont conviés : Dioffior (Alioune Cissé), Cercle Maurice Gueye (Mamadou Tidiane Diallo), Yoff ( M’bene Diak), N’dande (Mbaye Faye), Dagana ( El Hadj Dien),).
Un minibus prêté par la Sococim (Rufisque) assure le transport des participants sénégalais sur 1400 km, accompagnés par Eliane.

L’organisation de ce stage s’est révélée un fiasco

  • Absence d’accueil, les participants ont eu l’impression d’être traités par-dessus la jambe, laissés à eux-mêmes dans un pays qu’ils ne connaissent pas, alors que l’effort pour participer à été grand et qu’il s’agit d’une opération d’envergure, appuyée par la région IDF et dans laquelle s’implique LEA (Marie Giraud a dit qu’elle avait accepté parce qu’il y avait LEA).
  • L’hébergement l’hôtel de région, plus que sale, ouvert à tout vent, les stagiaires ont du acheter des cadenas, pas de gardien, pas de ménage, un lieu utilisé comme cabinet d’aisance par le voisinage.
    A midi un plat de riz à la va vite sans même une boisson. Une salle de formation riquiqui, très éloignée de l’hébergement et pas de transports prévus pour y aller. (merci la SOCOCIM pour le prêt du minibus)
    Le débrouillez vous tout seul pour le reste.
    Certains des sénagalais avaient participé à des stages organisés par la direction de la lecture, à Saint Louis et à Dakar en résidentiel, la différence était grande : ils étaient accueillis, correctement logés, le programme prévoyait des activités le soir. L’objectif de ces stages était non seulement de former des bibliothécaires, , mais aussi que les stagiaires se connaissent et nouent des relations de coopération par la suite.

TOURNÉE DES BIBLIOTHÈQUES AU SÉNÉGAL, A LA DEMANDE D’ADIFLOR

ADIFLOR a missionné son trésorier, Marc Moingeon, pour visiter les bibliothèques du Sénégal, auxquelles ils ont envoyé des livres par le passé et a demandé à Eliane de l’accompagner dans ces visites. Eliane organise l’expédition en louant un véhicule et en engageant notre chauffeur habituel, Cheikh N’diaye. Comme convenu, nous partons pour 3 jours de visite sur la route du fleuve jusque Kanel (entre Matam et Bakel). Sur le trajet, Eliane lui présentera quelques bibliothèque mises en place par Lire en Afrique.

Yoff

Sur la route, je demande à Cheikh d’entrer dans Yoff et de passer devant la BOSY en guise d’introduction à la visite. Bien m’en a pris. C’est ouvert et la femme de ménage nous laisse entrer. Cette bibliothèque (qu’il trouve un peu surannée) plait beaucoup à M.M., d’autant plus que traîne sur la table le dictionnaire qu’il a édité lorsqu’il travaillait chez Hachette et dont, dit-il, il est très fier.

Pikine

Miracle tout est classé. La journée du vendredi précédent n’a pas été inutile même si elle a été éprouvante. Nous attendons un peu l’ouverture, il y a déjà du monde qui attend à la porte : des profs et des élèves. M.M. mesure un peu les difficultés rencontrées pour faire tourner les bibliothèques. Nous prenons les 4 cartons pour Méckhé et reprenons la route.

Rufisque

Nous visitons la bibliothèque, A.T.Diallo nous rejoint, il pose la question à la cantonade : quels sont les livres dont vous avez besoin ? réponse les œuvres au programme.

Bargny

Nous passons rapidement, la bibliothèque est ouverte. Ils ont eu notre message mais ne savent toujours rien concernant le nouveau bâtiment construit par la mairie. Nous essayons de voir le nouveau bâtiment mais c’est fermé et le gardien n’est pas là.

N’dande

Nous prenons M’baye Fall au passage devant le CEM et il nous fait visiter la bibliothèque. Le nombre d’abonnés continue de croître : en novembre 2005, les 300 sont atteints.

Méckhé

Djitté nous attend au restaurant de sa sœur, sur la route nationale. Au passage, Eliane prend livraison des chaussures commandées et M.M. s’achète une paire de sandales. Nous visitons la bibliothèque dans ses nouveaux locaux. C’est parfait, nous déballons les 4 cartons de manuels (en fait il y a 2 cartons de français). Pour l’avenir, il manquera des documentaires.
M.M. pose la même question quels sont les livres les plus demandés ? Toujours la même réponse avec une variante dans la formulation, soit œuvres au programme, soit littérature africaine.

Richard Toll

Nous arrivons à la mission catholique où nous sommes reçus par le père missionnaire. Il est à Richard Toll depuis 4 ans, avant il est resté presque 20 ans vers Kédougou en milieu Bassari, où il était « responsable » d’une ethnie, période qu’il a beaucoup apprécié, ce peuple étant très attachant. Entre deux, il a fait un break d’un an à Paris pour se remettre à niveau sur le plan théologique parce que, dit-il, tout évolue et il y avait des mises à jour nécessaires …
La mission catholique est au bord du fleuve, collée au gîte d’étape (avec bougainvillée). En fait c’était, à la période coloniale, le cercle des colons français. Nous passerons la nuit à la mission où il y a 4 chambres avec SDB en haut qui semblent aménagées pour recevoir des hôtes de passage.
Richard Toll compte 140 000 habitants dont 1000 catholiques qui se retrouvent à 400 chaque dimanche à la messe.
Le père missionnaire « prêche » chaque dimanche sur les ondes de la radio locale gérée par une organisation musulmane financée par l’Arabie Saoudite qui lui offre 2 H d’antenne dans un souci d’œcuménisme. Cette radio couvre les environs sur un rayon de 80 km y compris en Mauritanie.
La bibliothèque du fleuve vient de sortir de terre, située dans l’enceinte de la mission catholique. C’est un grand bâtiment avec étage plus terrasse couverte, financé par la famille Millerand, propriétaire de la sucrerie. Le rez-de-chaussée est réservé à la bibliothèque, l’étage est une salle informatique qui contient une vingtaine d’ordinateurs, la terrasse carrelée et couverte d’un toit de chaume avec tables et sièges et kitchenette attenante, pour servir d’espace convivial.
Ils ont un budget pour acheter des livres. Ils ont reçu des aides de diverses origines dont 2 palettes d’ADIFLOR : le père et le sénateur Duvernois ont un ami commun. La fondation Hachette leur donne un budget pour acheter des livres chez Clairafrique (apparemment çà ne sort pas de la famille). Un bibliothécaire est en cours de formation. Il sera rémunéré grâce aux bénéfices de la location aux riziculteurs de 2 trieuses/batteuses de riz. Le neveu du père est là pour aider à la mise en place de la bibliothèque, il travaille avec le futur bibliothécaire et le père. Ils font les étagères eux-mêmes. Les montants en fer, les planches en bois : c’est moins cher et plus solide. Ils sont allés se renseigner auprès de la mission de Tambacounda tenue par des jésuites. Il y a là-bas une bibliothèque de 6000 livres dont la moitié de vieux Que sais je ?

Ils opèrent un tri drastique dans le fond qu’ils détiennent (à vue d’œil entre 4000 et 5000 livres). Vu les tas qu’ils ont isolés c’est plus de la moitié qu’ils vont supprimer dont la plupart des livres en provenance d’ADIFLOR que je reconnais au passage. Ils « préfèrent » acheter des livres africains et virer « la littérature française ».
Le père se plaint de Dagana qui truste toutes les infrastructures de la région.

Dagana

En effet, l’entrée de Dagana à partir de la patte d’oie est couverte de bâtiments neufs où l’on reconnaît la fondation Morgane (photo prise de la route)
Omar Dieng est devant la bibliothèque avec une béquille. Avant d’arriver devant le centre culturel, il faut franchir deux portes celle du jardin public puis celle de l’enclos. La bibliothèque est toujours identique, il ne semble pas y avoir eu de rangement dans les ouvrages. Il annonce 600 lecteurs ? et déclare 4 bibliothèques à Dagana !
Le bibliothécaire me harcèle pendant tout le temps que je suis là pour me réclamer de l’argent, des per diem, puis de l’argent perso, enfin, tout y passe. Je lui confirme notre position et lui dit que sa présence au stage n’a rien d’obligatoire, au contraire, s’il ne vient pas, c’est moi qui prendrais sa place ce qui m’évitera de me prendre en charge. La suite sera édifiante.

Matam

Nous visitons 3 bibliothèques à Matam

  • Bibliothèque du lycée, installée par Lire en Afrique
    Nous rencontrons le proviseur M. Seck qui annonce le déménagement imminent pour le nouveau lycée construit à droite à l’entrée de Matam. Ils n’attendent que le raccordement électrique. Il y a une salle pour la bibliothèque prévue dans le nouveau bâtiment (deux blocs de plusieurs étages de faisant face. M. Seck nous dit avoir voulu nous faire la surprise et regrette que nous soyons passées avant le déménagement. Dans la bibliothèque nous rencontrons Lamine Coly, en fait il attend le déménagement, des ordinateurs sont entassés dans la salle, en vrac, sans protection. Au retour des vacances, il a constaté que les termites avaient attaqué et plusieurs étagères sont d’ores et déjà digérées.
    Il doit organiser le déménagement et la réinstallation de la bibliothèque avec l’aide de son compatriote Diehdiou, le directeur du centre culturel régional.
    Nous prenons date pour la période des vacances de noël, il sera en Casamance et son village Dianki est tout proche du Mlomp de Mr Diatta qu’il remplace à Matam et qu’il connaît.
  • La bibliothèque municipale
    Située dans les locaux de l’ancienne mairie, elle a été installée avec l’aide de la Région Nord Pas de Calais, et une ONG d’Ouro Sogui en lien avec l’Ardèche. Il y a environ 4000 livres assez variés (bibliothèque dont le fonds ressemble aux nôtres). Il y a un bibliothécaire salarié.
    Quid de la bibliothèque arabe, elle n’est pas à la région et ne semble pas être dans la bibliothèque municipale. Selon eux, c’est le maire qui n’a pas voulu sa fusion dans la bibliothèque municipale ni dans la régionale.
  • La bibliothèque du centre culturel régional ou bibliothèque Editis.
    Nous sommes reçus par le directeur M. Diehdiou, fonctionnaire du ministère de la culture. Deux françaises sont là pour 3 semaines. Elles travaillent aux éditions Plon, leur présence nous avait été signalée à la mission catholique de Richard Toll où elles se sont arrêtées.
    Il y a une bibliothèque et un centre informatique dans la bibliothèque.
    Il y a 2 ordinateurs pour les lecteurs, 1 pour gérer la bibliothèque et 1 borne Editis.la gestion du fonds et le prêt sont informatisés, les livres sont revêtus d’un code barre.
    Il y a une bibliothécaire diplômée de l’EBAD et 1 aide bibliothécaire (qui a fait le stage animation jeunesse à Dakar).
    Il y a 4500 livres dont 3000 de EDITIS et 1500 de la DLL.
    EDITIS va en envoyer 4000 autres livres prochainement.
    En regardant les livres EDITIS, il y a pas mal de séries (3à 6 ouvrages identiques) notamment dans les manuels, les usuels.
    Il y a la collection « bouquins », des romans jeunesse de folio junior.
    Ils ont 560 abonnés.
    Selon M. Moingeon, Matam pour EDITIS c’est un prototype. La 2ième bibliothèque « du bout du monde » sera au Laos mais il ne peut me dire où exactement. DIFLOR courtise EDITIS, pour en obtenir des dons, ils attendent la responsable à Chalons pour lui faire visiter leur entrepôt.

Kanel

Nous passons la soirée et la nuit chez Yaya Touré. M.M. repart le lendemain matin et je passerai toute la journée à Kanel à attendre le véhicule de la SOCOCIM qui transporte les bibliothécaires invités par Lire en Afrique à participer au stage « animation jeunesse » financé par la Région Ile de France et organisé à Kayes (Mali).
Yaya Touré à 58 ans, il a passé toute sa carrière au ministère de la coopération à Paris notamment à l’AUDECAM. Il connaît tout ce qui gravite autour de la lecture, de la culture, de la francophonie, etc. Il a pris un départ négocié il y a quelques années. Il a construit sa maison pour sa retraite dans la concession familiale à Kanel famille 100 % toucouleur.
Il surveille les travaux des modifications (fenêtres, constructions sur la terrasse) de sa maison. Il passe une partie de l’année à Kanel, l’autre à Paris, sa femme dakaroise d’origine est fonctionnaire internationale et pas encore en retraite. Il a investi au Sénégal dans le commerce : grossiste au marché et dans l’immobilier de rapport à Dakar. Il se fait construire une grande maison à Yene qui coute 35 millions sur 400 M2 de terrain au bord de la mer.
Dans sa maison de Kanel, il a réservé une pièce qui ouvre sur la rue mais communique avec son hall d’entrée pour en faire une bibliothèque/centre informatique. Il y a du mobilier de la DLL (comme à Loul Sessene). Il y a pas mal d’ordinateurs (une bonne quinzaine). Les tables dédiées envoyées neuves par une ONG ne sont pas encore installées. Ils attendent l’ADSL pour faire cyber.
La partie bibliothèque compte environ 3000 livres dont très peu concerne la jeunesse, rangés de façon fantaisiste. Ils proviennent essentiellement d’ADIFLOR, la DLL et d’autres dons. Yaya avait envoyé 5 tonnes de livres il y a quelques années via Samba Laobé Diène (secrétaire général au Conseil Régional de Dakar) qui lui a raconté des bobards pendant plusieurs années, mais il n’a jamais revu les bouquins.
Une jeune femme tient ce centre qui ouvre du matin tôt au soir tard du lundi au samedi inclus et « est à la charge de Yaya Touré », parce qu’elle fait partie des familles esclaves attachées à la famille Touré. Nous sommes bien chez les toucouleurs du Fouta.
Il me fait visiter la bibliothèque du CEM qu’il a dotée en manuels et autres livres. C’est là qu’il a envoyé les romans jeunesse. Le proviseur de l’établissement lui a remis un diplôme de bienfaiteur qu’il me présente.
Il m’a également fait visiter un terrain entouré d’un mur dans les nouveaux quartiers de la zone d’extension de Kanel. Il veut y construire un véritable centre socio culturel de façon indépendante et sans aide des politiciens sénégalais. Il me montre les plans, au rez-de-chaussée 3 salles dont la bibliothèque, l’informatique et une salle multi fonction ; à l’étage 2 appartements à louer.

VISITE DES BIBLIOTHÈQUES HORS RÉSEAU LEA

Rencontre avec Baba N’diaye à Tambacounda

Rappel : Eliane a accompagné le groupe des bibliothécaires choisis pour participer à un stage de formation à l’animation jeunesse à Kayes au Mali. De retour de ce stage, partis de Kayes vers 14 H (après la prière du vendredi) le groupe arrive à Tamba vers 18H. A.T. Diallo (Cercle Maurice Gueye de Rufisque) avait proposé en wolof apparemment que l’on s’arrête dîner au centre socio-culturel dont il connaît la directrice. Le centre est sens dessus dessous. Il prépare le FESPAC qui a lieu tous les deux ans, c’est la rencontre (concours) nationale des troupes de toutes les régions pour le théâtre, la musique et la danse, avec des troupes qui viennent également de la sous-région (Mali, Burkina, etc.). cette compétition nationale clôt les compétitions régionales qui déterminent une sélection nationale et il y aura un lauréat. Ils attendent 1000 personnes. Les organisateurs sont déjà arrivés. Chaque troupe reçoit du ministère 400 000 FCFA pour l’hébergement et la nourriture pour la durée du festival, l’armée apporte des camions de matelas mousse. Chaque troupe se débrouille avec ses marmites, ses cuisinières et son pécule. C’est amusant, à peine arrivée, 3 personnes me saluent soit par Eliane, soit par Lire en Afrique, que je ne semble pas connaître. Ils font partie de l’organisation du festival, ils m’ont vue à Pikine.
Les bibliothécaires sont épatés de notre popularité. Baba N’diaye prévenu arrive. Il m’invite au festival dont la cérémonie d’ouverture aura lieu le lundi. Le tout Sénégal culturel sera là et notamment tous les directeurs des centres culturels, chevilles ouvrières de cette manifestation.
Baba N’diaye a vendu nos services pas plus tard que ce matin au président du conseil régional de Tambacounda « plus grande région du Sénégal », « homme de culture » il vient d’inaugurer 2 bibliothèques celle de Bakel (réalisée en partenariat avec La Rochelle) et celle de Kidira (en partenariat avec Rhône-Alpes, Isère). Il a besoin et livres et Baba a parlé de nous. Baba m’embarque immédiatement dans sa voiture et organise la rencontre dans la résidence privée du président. Heureusement le président a la tête ailleurs et la rencontre se borne à une visite de courtoisie. Baba voulait juste se faire mousser, il a introduit l’entretien par « vous avez vu je suis efficace, ce matin je vous ai parlé d’un partenaire et ce soir je vous l’amène ».
Nous échangeons quelques mots à propos de Pikine. Il me dit que j’ai eu raison de mettre la pression. Tout sera prêt pour la visite du « partenaire » le 8 au matin, ils ont travaillé jusqu’à 21 h, la veille, en mobilisant d’autres gens alentour.
Un bibliothécaire est recruté par Baba, l’autre (Moussa) va être pris en charge par le projet FSP, c’est lui qui va gérer la banque du livre de la DLL. Moussa va être remplacé par la Ngoné Niang, la grande fille qu’on a vue et qui pour l’instant n’est pas rémunérée.

Bibliothèque du centre culturel de Tambacounda (dépend de la DLL)

Je rencontre à Tamba la bibliothécaire avec qui j’ai fait le stage de Dakar. Elle me fait visiter la bibliothèque. Le centre culturel est un très beau bâtiment avec nombre de jardins intérieurs (qui génèrent aussi une nuée de moustiques). La bibliothèque dispose d‘une grande salle avec beaucoup d’équipements. Ils sont entrain de tout réorganiser, de repeindre en blanc les tables et les étagères, ils viennent de recevoir du nouveau mobilier de la DLL. Les murs ont été décorés par des artistes. Il y a 200 abonnés.
Bibliothèque « Autre monde » de Kayes
Il y a 6 salariés : 1 directeur, 1 bibliothécaire chef, 1 bibliothécaire jeunesse, 1 animateur pour la salle informatique, 1 femme de ménage, 1 chauffeur avec une Patrol (ils attendent un nouveau moteur de Paris, le véhicule est en rade depuis juin dernier). Cet été, une équipe de jeunes d’Evry est venue avec 14 ordinateurs qui s’ajoutent aux 10 qu’ils avaient déjà. Ils donnent des cours d’initiation à l’informatique. Des cours de soutien scolaire sont organisés, diffusés par des professeurs qui sont rémunérés à l’heure.
Il y a 400 abonnés et ils reçoivent une moyenne de 40 personnes par jour.
A vue d’œil, le fonds doit compter environ 4000 livres dont beaucoup de manuels. Il y a des usuels, quelques romans, un peu de livres jeunesse et peu de documentaires. Il s’agit plutôt d’une bibliothèque orientée scolaire.

SÉJOUR EN CASAMANCE (25/12 AU 31/12)

Départ de Joal avec Marlène au volant de sa voiture, le dimanche 25 décembre à 6 H avec Kader Diatta qui nous rejoint à la gare routière.
Route de Gambie en piteux état, pleine de trous. Marlène casse le bras de direction droit de sa voiture. On fait réparer, attente de 3 h au bord de la route, le temps que le garagiste soude une pièce.
Pour ne pas perdre de temps, Kader nous donne le programme de français au lycée. Il prépare une thèse sur « la représentation du sacré dans la littérature diola ». La réparation nous a fait perdre beaucoup de temps, nous devons passer la nuit dans un hôtel de Bignona, alors que tout le village de Mlomp est rassemblé sur la place du village pour nous faire un accueil triomphal.

Mlomp

  • Arrivée
    Nous arrivons le lundi 26/12 vers midi, on nous a réservé deux chambres dans la maison du cousin (case carrée en terre brute très grande et très fraîche. Ils ont aménagé une « salle de conférence » où nous tiendrons les réunions et prendrons nos repas (avec assiettes et couverts et 2 dames de la maison pour nous servir).
    Beaucoup de monde défile pour nous saluer. Tous déplorent notre retard et tout ce qu’ils avaient prévu comme fête pour nous accueillir.
    A Mlomp il y a 4000 habitants, 1 case des tous petits avec 100 gosses qui paient 500F/mois, 2 animateurs + les mamans qui aident, 1 école primaire de 12 classes, 1 CEM de 5 classes.
  • Visite de la bibliothèque
    La bibliothèque est installée dans une salle de classe de l’école primaire avec une toiture de tôles, pleine de trous.
    Seules 2 rangées des 4 étagères sont occupées par les livres, on peut donc compléter avec 1500/2000 livres. Il y a le Kit manuels, dictionnaires et quid, les petits classiques + les œuvres au programme : tous les titres en 5 exemplaires, un peu de romans jeunesse et albums.
    Le mobilier est fait en bois de veine strès solide et résistant aux termites, dommage que le montage semble faible. Nous devrons compléter cette première dotation avec d’autres livres jeunesse, du parascolaire, des documents pour le primaire (appui scolaire), des documentaires et quelques romans adultes + policiers.
  • Réception
    Tout notre programme a été organisé dans les moindres détails par un comité d’accueil, réception à l’arrivée, salutation des autorités, chef de village, maire et adjoints, président de la communauté rurale et adjoints. C’est un projet villageois, le bibliothécaire est déjà choisi, c’est Lamine Diatta, un homme d’environ 50 ans, qui est redevenu agriculteur après avoir perdu par 2 fois son emploi salarié à Ziguinchor puis à Dakar. Il prend en charge bénévolement des groupes d’élèves pour un soutien scolaire.
    On a prévu la visite des rizières et les femmes organisent des danses le soir en notre honneur, on nous a préparé des objets sculptés dans le bois de fromager.
  • Réunion officielle avec les membres du comité de gestion de la bibliothèque
    Sambou - directeur de l’école
    Salif Diatta 1er vice président du conseil rural, notre hôte et le président des pêcheurs ce qui l’amène à beaucoup voyager, il était à Kayes la même semaine qu’Eliane.
    Ousmane Badji - directeur de l’école 2
    Daouda Sambou
    Lamine Diatta – coordinateur, bibliothécaire
    Moussa Coly
    Daouda Coly
    Abdel Kader Diatta – notre interlocuteur depuis 2001
    Alioune Sambou
    Et une délégation des élèves des différents établissements scolaires. Éliane raconte l’historique du projet, souligne sa vitesse de réalisation, préconise les modes de fonctionnement de LEA, insiste sur la lecture loisirs et demande une autre salle que celle qui est affectée présentant le double inconvénient d’être située dans une école primaire et d’avoir une toiture non étanche. On nous propose l’actuel centre de santé, un autre étant en voie d’achèvement. Nous le visitions, il est composé de 4 petites pièces plus un auvent et est situé au « centre-ville » près de la mosquée et des petits commerces. Nous donnons notre préférence à ce local et insistons pour que le transfert ait lieu avant l’hivernage. Eliane remet le dossier avec les 2 guides de formation et le papier pour la signalétique interne, un modèle de règlement intérieur.

Kagnobon

Notre arrivée a été annoncée, un comité nous attend, composé des anciens, des enseignants et d’un collectif de gestion.
La bibliocase est située dans l’enceinte de l’école et se veut une bibliothèque scolaire. Le bibliothécaire semble perdu, il ne peut nous raconter l’historique de cette bibliothèque, ne sait pas d’où proviennent les livres, etc. les enseignants demandent des ouvrages scolaires et des livres pour la case des tous petits.
Cette bibliothèque a été créée en 1999 avec des gens d’Angers, par l’intermédiaire de la femme du directeur du Crédit Mutuel de Ziguinchor. Le bibliothécaire est un jeune de Kagnobon, fils du chef du village. Il a été formé lors d’un stage de 2 semaines, organisé l’an dernier à Bignona par l’alliance française de Ziguinchor.
Il y a 2000 livres + les 900 de LEA. Ce sont surtout des manuels du secondaire en séries dans une école primaire, plus des romans adultes. Ils reçoivent périodiquement des livres d’Angers. Il y a 182 abonnés qui paient 250 F/an. Le prêt est pour deux semaines. La bibliothèque ouvre tous les jours, toute la journée.
Il semble que le mobilier (4 étagères de 2 m en 6 planches soit 48m linéaire) soit arrivé à point nommé, il reste des livres par terre, sur des bancs, un peu partout, Eliane suggère de supprimer les manuels en surnombre pour installer tous les livres sur les rayonnages.
Devant la complexité de la situation et la multitude d’intervenants : bibliothèque scolaire, en partenariat avec Angers, en relation avec Bignona et le CCF, appliquant des modes de gestion aux antipodes de celui préconisé par LEA, pousse Eliane à ne pas s’avancer pour LEA quant à la suite. Tout cela va finir par un don ponctuel mais a priori LEA n’assurera pas de suivi, c’est trop compliqué. Ils ont un terrain pour construire une autre bibliothèque et ils cherchent des financements. Actuellement il y a un CEM à Kagnobon et ils vont construire un lycée.

Bignona

Le CEDAC est installée dans une ancienne maison coloniale très belle mais un peu fatiguée. La bibliothèque dispose de 2 très grandes salles. Dans la première, il y a les étagères centrales et environ 4000 livres qui ne sont plus de première fraîcheur. La seconde salle est une salle de lecture avec au moins 8 tables et une quarantaine de chaises.
Le mobilier d’origine : bureau récupéré, étagères en bois solide, semblait suffisant mais la DLL vient (en septembre 2005) de leur livrer le mobilier bleu et blanc identique à celui de Meckhé et de N’dande en double dotation (8 tables adultes, 2 enfants + chaises, 2 bacs à BD, présentoirs et beaucoup d’étagères non encore installées.
Discussion avec le bibliothécaire qui dit se nommer « black ». Babacar Coly qui est venu au stage de Dakar n’est pas bibliothécaire. Cette bibliothèque qui ne respire ni l’ordre, ni la bonne gestion, ni le dynamisme prétend « polariser » toutes les bibliothèques de la région et les « encadrer » et gérer tous les projets du département (on a déjà entendu çà quelque part). Il semble qu’il y ait une combine là-dessous avec la DLL. Eliane ne se présentera pas , ni LEA, cela semble inutile.

Ziguinchor : bibliothèque du centre culturel français

Le bâtiment est très beau, très fréquenté. La bibliothèque est magnifique 12 000 livres en 4 pièces (2 adultes, 1 jeunesse, 1 presse avec au moins 30 abonnements à des journaux différents). Le bibliothécaire Gora Lo, connaît vraiment son métier, il ne consacre pas 10 % de son temps à la bibliothéconomie qu’il confie d’ailleurs à des stagiaires. Il s’intéresse surtout au projet de développement de la lecture, à l’animation autour du livre et de la lecture. Il a fait pas mal de commandes pour renouveler son fonds parce que, dit-il, c’était une année exceptionnelle avec beaucoup d’argent notamment de l’ambassade de France. Il présente le projet d’animation 2006 qu’il vient de soumettre au directeur du centre. Il y a un événement par mois avec des conférences (10 000 F budgété par conférence). Son programme balaie tous les aspects qu’on peut traiter en bibliothèque adulte.

Il accepte de recevoir le bibliothécaire de Mlomp en stage.

Nous avons logé juste en face du centre culturel français. Un local associatif qui dispose de chambres de passage que nous avons obtenues grâce à Salif Diatta : c’est 2000 F par personne et par nuit et on peut manger et boire une bière pour une somme modique au centre culturel français. Situation idéale.

Thionk Essyl

Il y a une biblio-case (apparemment la seule réalisation du projet Le Dro de Culture et Développement de 1992 dans le cadre des campements intégrés). Le bâtiment était réservé à la bibliothèque mais avec le saccage de la mairie par les rebelles, toutes les réunions se tiennent là et la bibliothèque a du mal à fonctionner. Il y a environ 2000 livres et trop peu de lecteurs, déplore le bibliothécaire qui semble désespéré. C’est un bénévole non payé qui est présent chaque jour du matin au soir.

DEMARCHE LOGISTQUE

À Rufisque, à la SOCOCIM

Toujours à la recherche d’un local pour entreposer nos cartons en attente de distribution, un rendez-vous avec la SOCOCIM a été pris par Amadou Tidiane Diallo , directeur du Complexe Maurice Gueye. A l’usine, nous rencontrons tout d’abord le directeur des ressources humaines, le supérieur hiérarchique de Diallo qui va bientôt être rattaché à la DG et dépendre directement de Mr Bavard.
Diallo nous présente. Il parle de l’invitation au stage de Kayes et de notre besoin de locaux de stockage.
Nous allons ensuite à la Direction Générale. Diallo se démène avec la secrétaire de Bavard pour nous décrocher un RV même entre 2 RV. En attendant son retour prévu pour 11H, on nous invite à visiter l’usine. Nous commençons par visiter la résidence du fondateur, Monsieur Crémieux, qui a vendu au groupe VICA. C’est une maison située dans l’enceinte de l’usine. Elle est très bien conçue (bâtiment carré sur cour intérieure, toutes les pièces ouvrent sur une terrasse couverte), mais relativement modeste. Le mobilier, la décoration ont été conservés, elle sert de salle de réunion pour le conseil d’administration. Cette maison est entourée d’un jardin tropical, un foret insoupçonnable de la route. Ensuite, nous allons visiter les carrières. Nous passons par le directeur, qui nous explique les secrets de fabrication du ciment, des contrôles qualité, des recherches sur les matières premières. La carrière qui est exploitée sur le territoire de Rufisque/Bargny est composée de marne et de calcaire qui entrent dans la fabrication du ciment avec la latérite et quelques autres ingrédients. La SOCOCIM dispose de toutes les matières premières et s’occupe de tous les stades de fabrication, c’est son avantage par rapport à son concurrent « les ciments du Sahel » qui ne maîtrisent que la dernière phase
Monsieur Bavard, le directeur, nous reconnaît, il nous reçoit entre deux rendez -vous. Pour le transport à Kayes, il est d’accord pour que Diallo utilise le véhicule de la SOCOCIM (un minibus 9 places) sachant qu’il faut transporter 5 sénégalais. C’est le minibus qui conduit les enfants des cadres à l’école et nous serons en période scolaire. Il indique à Diallo qu’il se débrouille dans le cadre de son budget. (il lui reste 300 000 FCFA jusqu’à la fin de l’année mais il doit encore produire un CD d’un groupe de Rufisque).
Concernant le local de stockage, il n’en a pas mais nous propose de prendre un conteneur « dernier voyage » que nous pourrons entreposer dans le périmètre de l’usine et venir chercher des livres quand on voudra.
Après cette entrevue, A.T. Diallo nous invite dans un nouveau restaurant de Rufisque. Il nous parle du recueil de poésies écrites par les lectrices et les lecteurs du Cercle Maurice Gueye que la SOCOCIM vient de publier : 1000 exemplaires pour 600 000 FCFA. Diallo le diffuse aux autorités du pays, il en donne 3 exemplaires à Marie Josèphe pour Abdou Diouf. La D.L.L. lui en commandé 500 et la SOCOCIM également, elle veut les distribuer dans toutes les écoles de Rufisque.
Diallo a été invité par la DLL au stage organisé début décembre à Dakar, il a décliné l’invitation. A la question que nous lui posons d’envoyer madame Lam, la bibliothécaire, il nous répond que le Cercle Maurice Gueye ne peut pas être représenté par n’importe qui ???…
Pour le compte de la Sococim, il y a 15 jours, il est allé à un salon commercial à Kayes en louant une Padjero 150 000 FCFA. La frontière ferme à 20H et rouvre à 8H30. Il est donc nécessaire de passer la nuit à la frontière et de reprendre le lendemain matin. Les douaniers sont pointilleux des 2 côtés, il ne faut pas oublier son carnet de vaccination contre la fièvre jaune.

À Joal

Paul Ndong, le bibliothécaire du CLAC, que nous avions informé de notre recherche de locaux, en a parlé à la mairie et au collège catholique de la Petite Côte :
Le maire accepte de nous donner un local dans l’enceinte de la mairie, que nous n’avons pas vu mais Paul juge que ce n’est pas très sûr
Le directeur du collège de la Petite Côte accepte de nous prêter une salle de classe qui mesure 9mx8m, ce sera gratuit contre l’octroi de livres pour sa bibliothèque. Pour lui c’est plus simple de procéder à du troc que de recevoir de l’argent
L’adjoint au maire, qui a entendu parler de notre besoin, propose de nous donner un terrain.

PROGRAMME DE FRANÇAIS DU LYCÉE DONNE PAR ABDEL KADER DIATTA, PROFESSEUR DE FRANÇAIS

En seconde

Les mouvements littéraires :

    • 16 ème : Montaigne, Ronsard, Du Bellay
    • 17 ème le classicisme : Molière - Don Juan-, Corneille -le Cid-, Racine – Phèdre.
    • 18 ème les lumières : Voltaire - Candide, Zadig, Diderot
    • La nouvelle

Le mouvement de la négritude :

    • Léopold Sedar Senghor : Chants d’ombres, lettres d’hivernage
    • Aimé Césaire : Le cahier d’un retour au pays natal
    • René Depestre : minerai noir
    • Gontrand Damas

La Littérature orale

    • Les contes : les nouveaux contes d’Amadou Koumba

En première

Littérature africaine :

    • Première période 1920/1945 :
      • René Maran : Batouala
      • Ousmane Socé : Karim
      • Paul Azouné : Doguicini
    • Deuxième période 1945/1960 :
      • Eza Boto : Ville Cruelle
      • Ferdinand Oyono : Le vieux nègre et la médaille
      • Ferdinand Oyono : Une vie de boy
      • Chinua Achebe : le monde s’effondre
      • Cheikh Amidou Kane : l’aventure ambiguë
      • Ousmane Sembene : les bouts de bois de dieu
      • Aimé Césaire : la tragédie du roi Christophe
    • Troisième période
      • Alioune Fantouré : Cercle des tropiques
      • Boris Diop : les deux premières œuvres
      • William Sassine : le jeune homme de sable
      • Patrick Chamoiseau (extraits)

Mouvement littéraire du 19 ème siècle

    • Le romantisme : Victor Hugo, Chateaubriand, Vigny, Musset, Georges Sand
    • Le réalisme : Balzac, Stendhal
    • -*** Le naturalisme : Zola, Maupassant
      • Les parnassiens : Théophile Gauthier
      • Le symbolisme : Rimbaud, Mallarmé, Baudelaire

En terminales

Les genres :

    • Surréalisme : Aragon, Breton, Supervielle
    • Poésie : Hugo -les contemplations, Boileau - l’art poétique.
    • Le roman : Camus - l’étranger,
    • Le théâtre : Anouilh – Antigone

La Littérature africaine

    • Léopold Sédar Senghor : chants d’ombre,
    • David Diop : Coup de pilon
    • Kourouma : le soleil des indépendances
    • Hampaté Ba : l’étrange destin de Wangrin
    • Seydou Badian : la mort Chackha

La Philo

    • Descartes : le discours de la méthode
    • Sartre : l’existentialisme est il un humanisme
    • + Platon, Socrate, Nietzsche, Freud, Kant, Marx, Feubach