Missions de Lire en Afrique en mai 2005

lundi 6 mars 2023
par  LEA

Les objectifs de la mission :
-  Mettre en place les nouvelles bibliothèques de Pikine, Niaga et Thilmakha après l’arrivée du conteneur
-  Tester la méthode d’enquête sur la lecture à Dioffior avec Marlène
-  Présenter quelques kits thématiques et recueillir les avis des utilisateurs et utilisatrices

RÉCEPTION, DISTRIBUTION ET MISE EN PLACE DES LIVRES EXPÉDIES

Réception physique des livres

Le conteneur à destination du Complexe Leopold Sedar Senghor de Pikine a du mal à sortir du port. Il est annoncé chaque jour pour le lendemain. Enfin, il sort du port le jeudi 12. Mais le vendredi 13, un appel de Transène demande de venir aider à trier les cartons : ils ont tout dé-paletté, alors que les indications étaient une distribution par palette, l’information de la destination était indiquée sur les films emballant les palettes. Tous les cartons sont en vrac dans l’entrepôt de Transène. Nous cherchons nos cartons éparpillés dans l’entrepôt et les faisons expédier à Pikine pour y être triés. Dans ce conteneur envoyé par ADIFLOR il y a des livres pour LEA et également pour la DLL. Une fois de plus, c’est nous, bénévoles présentes pour 2 semaines seulement qui ferons tout ce travail de manutention, la DLL et son personnel permanent attend.

A Pikine nous passerons quelques jours à trier et mettre de côté les cartons pour la DLL. Au bout du compte il manquera quelques cartons un peu partout.
Contrairement à nos espoirs, il n’y a pas de salle disponible à Pikine où on puisse conserver nos cartons, et nous avons 64 cartons apportés par anticipation pour des futurs projets. Nous avons des doutes et finalement nous distribuons un maximum et seuls 51 cartons resteront dans la bibliothèque tassés au Fond. Éliane revient en juillet et verra ce qu’il est possible de faire à ce moment-là.

Nous déballons les livres collectés à Melun et nous préparons des dotations qui partiront à Mlomp, Kagnobon, Guediawaye, Dioffior, le reste, l’essentiel, reste à Pikine. Les séries de petits classiques et de contes qui sont en de multiples exemplaires sont répartis entre Mlomp, Kagnobon, Pout, Point E, Guediawaye, Yeumbeul, Koungheul et le reste est mis en réserve.
Nous répartissons les séries de manuels pour Yoff extension (120), Ouakam (120), Point E (240), Mlomp (786), Kagnobon (811), Keur Massar (120), Koungheul (386), Yeumbeul (320), Guediawaye (280).

Synthèse des cartons restent à Pikine pour de futures distributions

1 rang de 28 cartons et 1 rang de 23 cartons soit 51 cartons avec
15 de manuels soit 5 kits,
14 de petits classiques hachette classés en kit soit 7 par 2,
1 de romans au programme
8 de dictionnaires
2 de contes Afrique
2 de cahiers registres
3 de kits thématiques
2 de réserve + 1 caisse bleue avec quelques kits contraception.
4 de petits classiques classés par titre

ENQUETE SUR LA LECTURE À DIOFFIOR

Nous arrivons à l’improviste un matin à Dioffior au CEM. Alioune Cissé est très content. La bibliothèque nouvelle formule est ouverte depuis un an et il y a un nombre très important de prêts ; la bibliothèque est très fréquentée. Le registre de prêt dévoile que ce sont surtout les 6 ème et les 5 ème qui empruntent le plus.

Eliane interroge un groupe de lectrices assidues ce sont 9 élèves de 6éme

Modji Bob
Khady Ndong
Ami Labou
Adama Ndiane
Safiatou Faye
Seynabou Faye
Fatou Ndour
N’deye Mama Seydi
Les 4 dernières seront là en juillet, les autres iront bonnes à Dakar pour essayer de gagner l’argent pour acheter des fournitures scolaires, des vêtements, se faire tresser. A Dakar, elles vont habiter chez une tante et feront du porte à porte au plateau, il semble que ce soit une tradition. Il y avait pas mal de grossesses au retour. Alioune Cissé se souvient quand il est arrivé en 99, il y avait 10/12 grossesses par an au CEM. Antoine, de l’association Visa Santé fait des cours sur la santé de la reproduction chaque année en septembre, mais il est maintenant très âgé. Depuis ses cours, le nombre de grossesse a chûté, il y en encore une ou deux par an. Il y a aussi une organisation d’enseignantes qui font des cours de vacances pour les filles et en contrepartie elles leur donnent les fournitures scolaires.

Concernant la lecture, ces 9 lectrices empruntent 1 livre par jour et quelquefois plus, si le soir elles ont fini le livre emprunté, le matin elles en empruntent un autre. Elles lisent partout, à la maison, le soir. Elles n’ont pas de corvées domestiques, ne s’occupent ni des petits ni des grands frères. La scolarité est prioritaire. Le dimanche elles sont chargées de la lessive. Elles lisent des fictions et ne sont jamais allées encore vers les albums ou les documentaires. Elles ont recours au dictionnaire pour les mots qu’elles ne comprennent pas.

À la question quel livre préférez-vous ? Elles répondent par des noms de collection

• J’aime lire
• Okapi
• Histoires de pomme d’api
• Contes
• Belles histoires
• Blanche neige et les 7 nains
• Le chat botté
• Cendrillon.

Phrases entendues

• Dans les classes il y a beaucoup d’élèves qui ne lisent pas, surtout les garçons.
• Dans les classes ce sont les filles qui dominent, elles ont les meilleures notes
• Pendant les vacances les filles vont à Dakar pour faire bonnes, ou apprendre l’informatique ou la couture
• Les garçons vont aux champs et certaines filles aussi
• D’autres filles font les cours de vacances pendant 2 mois.
• Il y a des filles qui ne vont pas à l’école, les parents pensent que les filles, c’est moins important que les garçons.

Nous avons convenu de nous revoir en juillet pour continuer la conversation.

Marlène interroge des élèves de 3 eme et de 6 eme autour des kits thématiques qui ont été étalés sur les tables

Ils lisent pendant les vacances les livres qu’ils ont empruntés avant les vacances.
Ils choisissent en regardant dans les rayons ou sur les conseils de quelqu’un.

Les souhaits

Plus de livres de grammaire, de conjugaison, de maths, d’annales et des livres d’amour.
thèmes suggérés pour de futurs kits :
La terre Le poème
La pèche La protection de l’environnement
Le corps humain Les maladies
Le droit la responsabilité La musique
L’artisanat L’art : sculpture, architecture, peinture
Le sport Le football

COMMUNICATION

Alioune nous propose de contacter certains journaux où il connaît des journalistes. Il nous décroche un RV au matin et au soleil.

Le Matin est situé à côté de notre hôtel. Le journaliste nous reçoit et l’article qu’il publie le lendemain est pas mal.
Au Soleil, le journaliste qui nous reçoit, Malick Ciss, découvre en regardant notre album photos qu’il est un de nos lecteurs. Il est abonné à Sébikotane et est l’ami d’enfance d’Adama Diène, membre fondateur de la bibliothèque de Sébikotane, il a donc suivi toute l’épopée de cette bibliothèque depuis sa création en 1998, mais ignorait l’origine de ces livres.
L’article publié le mercredi suivant (après notre retour à Paris) est dégueulasse et n’est pas signé Malick Ciss.

SUIVI DES BIBLIOTHÈQUES LEA

PIKINE

Les deux futurs bibliothécaires de Pikine nous aident mollement. Ils déballent les cartons et posent les livres en vrac sur les étagères malgré nos demandes de les trier par nature. L’ambiance à Pikine n’est pas bonne, les deux bibliothécaires ne sont pas rémunérés et pas très impliqués. Ils ont des revendications salariale et aucune capacité d’initiative ni dans leur travail ni dans le centre. Ousseynou Niang, le conseiller culturel, veut tout gérer. Il se révèle être un intrigant qui cherche des sous et nous propose ses services rémunérés à tout bout de champ, lui aussi a des revendications salariales. Le responsable Baba N’diaye est absent, il est au ministère de la culture. Sa secrétaire ne fait absolument rien, sauf tourner autour de nous pour nous surveiller. L’ambiance est très lourde. Nous demandons à ce qu’on nettoie la salle où nous travaillons faisant voler la vieille poussière, mais en vain.
Nous avons une réunion avec Baba N’diaye, Ousseynou Niang et les bibliothécaires pour mettre au point le fonctionnement, les relations entre LEA et le Complexe Leopold Sedar Senghor, le projet de réseau et la manifestation qu’ils ont prévu pour le vendredi.
Pour le fonctionnement nous présentons nos conceptions qui sont acceptées sauf concernant les bénévoles. Moussa Fall et une autre personne travailleront toute la journée, ils seront payés ...un jour quand Baba N’diaye aura trouvé des fonds auprès d’autres partenaires. Nous émettons des réserves sur ces pratiques.
Nous parlons de la convention que nous enverrons et qui sera débattue en juillet. Il est prévu une date d’ouverture le 1 er juillet, et une inauguration le 9 juillet. Pendant le mois de juin, les bibliothécaires doivent enregistrer les livres et les mettre en place dans la bibliothèque, ils doivent aussi se pencher sur le règlement intérieur.
Nous demandons à visiter les implantations des futures bibliothèques qui composeront le réseau de 16 bibliothèques des communes d’arrondissement. C’est Lahad Pène qui nous accompagne dans la visite des bibliothèques associatives. Après avoir visité 4 de ces bibliothèques, nous constatons que ce sont de toutes petites bibliothèques avec des locaux exigus ou pas de locaux du tout et suffisamment, voire trop de livres, eus égard à la taille des locaux. Quant aux projets des bibliothèques dans les communes d’arrondissement, il ne s’agit que d’une idée avec pas le début du commencement d’un projet.
Baba N’diaye obtient une audience, pour nous, chez le maire de Pikine, Daour N’diaye Niang. Il en profite pour se mettre en valeur en racontant que nous sommes ici depuis trois mois pour mettre en place cette bibliothèque et qu’il a voulu lui faire la surprise en n’en parlant pas avant. Le maire demande que l’on médiatise l’opération, si bien que la remise des livres prévue le vendredi est déplacé au samedi pour que le maire puisse y participer. Il parle de construction de bibliothèques dans les communes d’arrondissement. Il y a surenchère électoraliste très déplaisante, ils cherchent à séduire les étudiants.
Le samedi matin, il y aura la presse et la télévision et les invités représenteront les associations de Pikine. Nous en avons profité pour afficher la carte de toutes les bibliothèques LEA ainsi que les kits thématiques en photos et en réel. La tribune sera honorée du maire de la commune d’arrondissement Talibou Bess et d’un représentant du maire de Pikine. Baba N’diaye est encensé par ses mentors, il n’hésite pas a annoncer 100 000 livres pour l’an prochain. Nous donnerons des interviews à la télé et aux radios locales.

RUFISQUE

  • Lycée de Rufisque
    Les cartons sont livrés à Rufisque et nous allons avec Marlène au nouveau lycée pour effectuer le tri en séparant les cartons en distinguant :
    Le primaire pour l’école près de Mbour
    Les manuels du CEM pour Fimela = 14 cartons
    Le petit matériel pour Abdoulaye Sadji
    Les manuels de lycée pour le nouveau lycée.
    Le bibliothécaire n’étant pas là, nous ne pourrons échanger avec lui.
    Selon les informations obtenues dans différents établissements, les manuels promis par l’administration arrivent en grand nombre dans les lycées. Nous avons visité la BCD du lycée de M’bour très bien et très fréquenté. Le bibliothécaire semble formé. Ils ont reçu beaucoup de manuels de l’éducation nationale.
  • Abdoulaye Sadji
    Nous passerons au lycée Abdoulaye Sadji, la bibliothèque est installée dans ses nouveaux locaux, il y a une jeune femme, chargée de la bibliothèque. Il y a pas mal de livres notamment les œuvres au programme mais le classement laisse à désirer. Nous suggérons que la jeune bibliothécaire traverse la rue pour aller au Cercle Maurice Gueye pour se former.
  • Cercle Maurice Gueye
    Nous passons rapidement au Cercle Maurice Gueye et évoquons avec Amadou Tidjane Diallo la perspective de l’enquête, il suggère d’utiliser des questionnaires.
    Il a acheté des livres et s’est rendu compte qu’avec un budget relativement conséquent (1 500 000 FCFA) il n’a presque rien eu, et en plus, il n’est pas sûr d’avoir bien choisi les titres achetés. Il a reçu quelques 3000 livres via les relations de son entreprise mais il n’a pas encore ouvert les cartons. Il a reçu une dotation de 120 livres de la DLL.
    A T Diallo nous explique les causes du malaise au Complexe Leopold Sedar Senghor de Pikine souffre d’une double gestion ; le personnel dépend du ministère de la culture et les locaux de la commune.

MLOMP et KAGNOBON

Nous passons voir Monsieur Diatta au lycée de Mbour. Nous lui proposons de venir à Pikine pour trier les livres et en prendre pour Mlomp et Kagnobon parmi les séries. Il viendra le mercredi 18 et passera la journée avec nous à préparer des cartons de livres pour ces deux bibliothèques de Casamance. Il reviendra le vendredi à Dakar pour rencontrer la DLL et nous obtiendrons le financement des étagères et du transport des cartons : LEA avance l’argent et la DLL remboursera sur facture selon leurs normes.

YOFF B.O.S.Y

Nous avons rencontré les bibliothécaires qui avaient suivi le stage de formation à l’animation jeunesse à Ouakam en avril 2003. Après le stage, Alassane les a chassées de la bibliothèque après 10 ans de service. Il n’y a plus d’anciens, il a recruté les membres de sa famille et ses élèves.

DIOFFIOR Foyer des jeunes

Bonne nouvelle, finalement le constructeur du foyer doit livrer le mobilier dans les jours prochains. Nous rencontrons le bibliothécaire Cheikh Thiam. Le président du foyer Lamine Thiam a déjà suivi un stage de formation de bibliothécaire. En plus des cartons de la palette, nous avons envoyé 10 cartons issus de la collecte de Melun. Lorsque nous avons appelé, ils préparaient les livres.
Nous avons convenu d’aller à Dioffior en juillet, nous travaillerons au règlement intérieur et au mode de fonctionnement. Il y a une pièce réservée à l’accueil des visiteurs dans le foyer, j’ai déjà retenu la chambre pour juillet.

LOUL SESSENE

Nous passons a Loul Sessene, sur la route de Dioffior et demandons des nouvelles de Remy qui ne donne plus signe de vie depuis des mois. Nous apprenons qu’une bibliothèque a ouvert à l’école primaire et que la fréquentation de la bibliothèque a baissé.
Nous irons à Loul Sessene en juillet avec Remy qui nous a dit au téléphone qu’il y a un projet de construction d’une bibliothèque.

NIAGA

Nous rendons visite à l’école. Ils ont reçu les cartons. Un nouveau local a été construit et il y a des étagères. Nous ne pourrons pas visiter ils n’ont pas la clef. Nous ferons faire un tampon pour cette bibliothèque.

KEUR MASSAR

Nous rencontrons Bocar Gueye à Yeumbeul et à Pikine ; Selon lui, ça marche fort à Keur Massar mais toujours pas de nouvelles de la mairie quant à une autre salle. Nous lui donnerons un jeu de manuels. Il a été très content du séminaire et attend celui de l’an prochain.

N’DANDE

Finalement, les livres ont été déménagés à Ndande de l’école au nouveau local. La DLL leur fait livrer le mobilier courant juin. De plus M’baye Fall va participer à un stage de formation à Saint Louis début juillet. Nous passerons à N’dande en juillet pour l’aider dans le classement et analyser le fonds afin de le compléter ultérieurement, nous emporterons un kit manuel si possible.

THILMAKHA

Les livres ne seront livrés que le mardi et donc nous annulons notre visite à Thilmakha prévue le dimanche.

BARGNY

Bous passons a Bargny. Toujours rien de la part de la mairie. Nous jetons un œil au nouveau bâtiment qui est presque fini. C’est impressionnant, c’est une grande bâtisse démesurée avec une immense salle, de grandes baies vitrées, il va falloir beaucoup de livres et des équipements.

NOUVELLES DEMANDES

GUEDIAWAYE : école Khaly Madiahaté Kala

Cheikh N’diaye finit par nous conduire d’autorité dans l’école de ses enfants. Il y a effectivement une grande salle équipée d’étagères avec quelques livres qu’ils ont acheté. Nous rencontrons le directeur M’baye Kébé. Un enseignant Amadou Gaye tient la bibliothèque pendant les récréations. Il y a un coin jeunesse avec des nattes. Nous leur donnons immédiatement 7 cartons soit 300 ouvrages :
Fictions 105, Albums 105, Dictionnaires 11, Edicef 40 plus un jeu de contes et de petits classiques.

YEUMBEUL

Abdoulaye Kane a téléphoné à Marie Josèphe plusieurs fois à Paris. Nous lui donnons RV à Pikine. C’est Bocar Gueye qui enseigne l’anglais dans son école franco-arabe qui lui a donné nos coordonnées. Nous allons à Yeumbeul pour visiter les locaux. Dans son école surpeuplée pas possible. Il nous propose un local à louer dans un quartier nous émettons des réserves quant à la charge du loyer. Ils nous assurent qu’ils se débrouilleront, nous demandons un local gratuit. Nous allons alors au foyer des jeunes dont il est un des membres. Le foyer n’a que quelques années mais il est déjà très dégradé. Il y a plusieurs salles une grande pour les fêtes, 2 bureaux et 2 autres salles, l’une équipée de matériel de gymnastique et l’autre d’ordinateurs.
Lors de la réception des livres à Pikine, Abdoulaye Kane s’entretiendra avec Ousmane Boye qui dit pouvoir construire des locaux avec des jeunes du mouvement associatif français qui viennent faire des chantiers d’été et construisent des locaux.
Nous lui donnons 5 cartons pour démarrer : un jeu de manuels et de petits classiques Hachette.

POINT E

Louise Faye, nous a contactées pour la bibliothèque du centre socio culturel dont elle est directrice à Point E. Quand nous entrons dans le centre nous sommes agréablement surprises. Il y a de la vie, c’est propre et décoré. Elle a le même mobilier que Yoff et Ouakam mais a déjà commencé les activités, il y a des artistes qui exposent.
Pour sa bibliothèque nous lui conseillons de s’adresser directement à la DLL pour le mobilier et la dotation de livres sans passer par Signaté. Elle a la même analyse que nous : Signaté est particulièrement inefficace. Nous lui donnons 5 cartons : un jeu de manuels et 2 cartons de petits classiques en attendant l’an prochain.

KOUNGHEUL

C’est la Direction du Livre et de la Lecture qui nous demande de contacter Bara Gueye et de voir si nous pouvons faire quelque chose. Il les a contactés pour avoir des livres. La DLL participera en fournissant le mobilier, mais nous demande de créer la bibliothèque et de l’intégrer dans notre réseau.
Bara Gueye habite Grand Yoff, où il a créé une école privée qui fait primaire et CEM. Bara Gueye a été professeur au Gabon, il est rentré et a construit une bibliothèque de 120 m2 dans son village d’origine situé sur la route de Tambacounda. Un bibliothécaire a été formé. Il nous remet un dossier avec la photo du bâtiment Nous acceptons et lui proposons de lui donner immédiatement un premier lot de livres et lui donnons RV à Pikine le lendemain pour prendre 5 cartons.

THIONK ESSYL

Pendant la remise des livres à Pikine, quelqu’un nous demande une bibliothèque pour Thionk Essyl. Déjà l’an dernier à Thilmakha un prof d’anglais nous avait demandé une bibliothèque pour Thionk Essyl. Selon la DLL, il existe une bibliocase à Thionk Essyl, avec des livres neufs ? Une bibliothécaire française y vient chaque année. Lorsque nous irons en Casamance à Mlomp et Kagnobon nous ne manquerons pas d’aller à Thionk Essyl pour nous rendre compte de la situation.

DEMARCHES

Mairie de Dakar

Rien n’a bougé pour la bibliothèque de Yoff extension, il n’y a toujours pas d’étagère, les livres sont toujours en vrac dans les cartons. Il n’y a toujours pas d’eau donc pas de ménage et pas d’activité.
Nous avons demandé un RV à Omar N’doye et sommes allées jusqu’à son bureau au building communal. Il nous a expliqué que le devis d’Omar Diagne a été signé par le maire mais que les services chargés des étagères boudent du fait qu’on aurait fait faire un devis ailleurs. Il nous a conseillé d’écrire au maire de Dakar, Pape Diop.
Nous sommes allées déjeuner au restaurant de l’Assemblée Nationale pour écrire notre lettre et l’avons amenée au building bureau du courrier avec une copie pour Omar (Directeur de la Direction des affaires sanitaires et sociales DASS) et une pour Signaté (Directeur de l’Education et de la Culture DEC). Toutes ont été enregistrées et numérotées.
En sortant, nous avons rencontré Signaté et avons protesté devant les lenteurs tant à Yoff qu’à Ouakam. Il semble complètement paralysé, incapable de la moindre action.
Nous avons également évoqué la situation à Ouakam et avons rappelé la demande de recrutement de Pape Alioune Wade et notre soutien à son embauche.

Direction du Livre et de la Lecture

Réception officielle des livres à l’ambassade de France à Dakar
ADIFLOR a demandé une réception officielle pour les livres qu’elle envoie. Ghislaine Taboreau compte organiser une petite réception dans les locaux de l’ancienne alliance française devenus galerie d’art. Puis, coup de fil pour tout annuler. C’est l’ambassade de France qui a décidé que c’est à elle d’organiser cette réception et qu’elle ne le fera qu’avec une demande officielle d’ADIFLOR. La réception aura lieu le 13 juillet en présence du sénateur, Louis Duvernois, président d’ADIFLOR et qu’on réservera à LEA une table pour présenter ses kits thématiques.

PROJET : FSP

Le projet devait s’arrêter fin juin 2005, mais il est prolongé d’un an faute d’avoir consommé les budgets. Ghislaine Taboreau enceinte, va partir dès juillet en France et revenir au Sénégal en janvier prochain pour terminer le projet.
Nous pouvons faire des demandes. Les dépenses sont à faire au Sénégal dans les librairies.
On peut demander un devis à un transitaire pour un conteneur pour l’an prochain.
Elle nous propose 4 places pour les stages qu’elle organise à Kaolack et à Saint Louis. Ces stages sont régionaux pour Saint Louis elle propose N’dande, Dagana et Thilmakha et pour Kaolack elle propose Dioffior et Loul Sessene. Ces stages sont organisés par BLD, nous essayons de discuter du contenu, Ghislaine a fait retirer la partie reliure et informatique.

Elle a préparé 17 dotations de livres pour les bibliothèques LEA, à nous de lui communiquer les bénéficiaires.

Pour les équipements, elle a commandé pour N’dande et Meckhé, ils vont recevoir leur mobilier courant Juin. Pour les autres, elle est d’accord pour que nous avancions l’argent et elle nous remboursera sur la base d’une facture LEA à l’ambassade de France projet lecture publique à laquelle sera jointe les factures des artisans signées et tamponnées et la signature des bénéficiaires attestant la réception des équipements avec un RIB LEA. Nous devons faire faire les devis et l’appeler pour qu’elle nous donne son accord.

Nous lui demandons pour Mlomp et Kagnobon. Monsieur Diatta fait faire les devis par des menuisiers de Bignona qui les a faxés à un cousin qui travaille au Crédit Agricole et Ghislaine nous donne son accord pour 800 000 FCFA tout compris. Nous ferons tenir le transport et le mobilier dans cette enveloppe.

En ce qui concerne les locaux que la DLL devait obtenir des espaces à Pikine, ils n’ont toujours rien.

La DLL va faire une commande à Biblionef. Viviana Quinones va venir animer un stage à Dakar pour les bibliothèques institutionnelles.

Ousseynou Niang est passé à la DLL pour décrier Baba N’diaye et demander à la DLL de se méfier et de rien donner à Pikine.

Ghislaine nous conseille de prendre contact avec Sophie Millot du projet « qualité » au Ministère de l’Education Nationale. Elle s’occupe des bibliothèques scolaires.

Le projet est prolongé jusqu’en juillet 2005, nous pouvons déposer des projets. Sa priorité pour l’an prochain c’est l’animation, elle a lu plusieurs livres sur le sujet notamment celui de Viviana Quinones . On peut lui commander des guides du bibliothécaire.